Sang-de-Lune

Bonjour lectrice et lecteur, j’espère que vous allez bien!

Aujourd’hui, nous partons visiter une cité patriarcale dans Sang-de-Lune de Charlotte Bousquet.

Titre: Sang-de-Lune

Auteur: Charlotte Bousquet

Editeur: Gulf Stream

Nombre de pages: 312

Genre: Dystopie – Jeunesse

Prix: 17,00€

« Alta. Une cité où les femmes sont soumises à l’autorité des fils-du-soleil. Gia, comme toutes les sang-de-lune, doit docilement se plier aux règles édictées par le conseil des Sept, sous peine de réclusion, ou pire, de mort. Impossible d’échapper au joug de cette société où règne la terreur. Pourtant, le jour où sa petite soeur Arienn découvre la carte d’un monde inconnu, les deux jeunes filles se prennent à rêver à une possible liberté. Mais ce rêve est bientôt menacé par l’annonce du mariage de Gia. Le temps presse, elles doivent fuir. Or, pour atteindre ce monde mystérieux qui cristallise leurs espoirs, toutes deux doivent traverser les Régions Libres, un territoire effrayant où cohabitent hordes barbares et créatures monstrueuses, issues de la matière même de l’obscurité.. »

« La peur aveugle. La peur étouffe. La peur est une arme d’oppression. »

Attiré par sa couverture et son résumé accrocheur, mon humaine l’a emprunté à la médiathèque.

Dès le début, l’auteur arrive à nous embarquer dans son propre monde où les hommes règnent sur les femmes sous couverts de traditions et de légende.

Le style de l’auteur, simple, efficace, incisif, sans filtre, nous retransmet très bien l’horreur d’une telle société et amène une réflexion sur la condition de la femme et la liberté.

Un début qui est donc révoltant, prenant, accrocheur.

Cependant, arrivé à la moitié du livre, j’ai perdu tout entrain pour l’histoire.

C’était long, lent, sans actions réelles, superficiel.

Cependant, la fin m’a donné un regain d’intérêt. Les actions s’enchaînent – trop peu être? – pour nous livrer un final explosif bien que trop rapide selon moi.

En refermant le livre, j’ai eu l’impression qu’il me manquait des données. J’aurai aimé que l’auteur creuse plus son univers, reste moins à la surface et donne plus de relief au niveau des personnages également – leur histoire, leur parcours etc -.

J’aurai apprécié avoir un peu plus de détail sur le après.

Le point fort de ce livre réside dans son personnage principale : Gia.

L’héroïne ne se voit pas soudain pousser des ailes, elle ne devient pas l’héroïne badass et sans peur. Elle ne change pas en un claquement de doigt.

Elle agit, pense et s’adapte à son rythme, comme une personne de son âge, élevé dans cette société.

Cela rend Gia réaliste. Il était plus facile de s’identifier à elle. – En partant du principe qu’un chat puisse s’identifier à un humain bien sur -.

Un autre point qui m’a particulièrement plu c’est le peu de romance.

Il y en a, mais c’est au service de l’histoire, afin de comprendre certaines réactions, certains personnages.

Ce n’est pas le point fort de l’histoire, ce n’est pas omniprésent, et cela fait du bien.

Pour conclure je dirais que Charlotte Bousquet a créé un univers glaçant portant à la réflexion. Elle nous livre ici une héroïne réaliste à qui l’on peut facilement s’identifier.

Cependant, l’histoire s’essouffle au fur et à mesure pour nous livrer un final rapide et qui laisse des questions en suspens.